Les émotions du tout-petit : vagues puissantes, cœurs immenses

🌀 Chez le bébé, les émotions sont brutes, totales, sans filtre. Il passe du rire aux larmes en un souffle. Il vit la joie avec tout son corps, la peur avec tout son être. Il ne sait pas encore moduler, nommer, contenir. Il est traversé.

Et c’est là que le rôle du parent devient essentiel : être un phare dans la tempête, un refuge où l’émotion peut exister sans danger. Il ne s’agit pas de faire taire, de calmer à tout prix, mais d’accueillir, de contenir, de traduire : « Tu as peur. C’est normal. Je suis là. »

Les émotions ne sont ni bonnes ni mauvaises. Elles sont des messages. La colère dit « je n’arrive pas à faire ce que je veux ». La tristesse dit « je perds quelque chose ». La joie, elle, déborde. Et le bébé apprend peu à peu, à travers l’adulte, à les reconnaître, les vivre, les réguler.

Nommer les émotions aide l’enfant à les apprivoiser. Montrer l’exemple aussi : un parent qui dit « je suis fatigué, j’ai besoin de calme » montre la voie. Pas besoin d’être parfait, juste d’être authentique, bienveillant, cohérent.

Et surtout, il faut rappeler que derrière chaque émotion forte, il y a un besoin profond. Être rassuré, compris, consolé. Chaque crise est une demande d’amour. Et chaque accueil posé, chaque câlin silencieux, chaque mot juste est une réponse qui construit l’estime de soi.

Retour au blog